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Journal d'une bipolaire
17 octobre 2010

COMPRENDRE

En découvrant la bipolarité au fil de mes lectures, je me rends compte à quel point la maladie influence mon quotidien…

Je ne sais pas depuis quand je suis bipolaire, j’en ai déduis que le choc psychologique et  émotionnel que j’ai eu lors du divorce de mes parents en était peut être la cause, j’avais 10 ou 11 ans, mais certains « symptômes » sont apparus avant.

J’ai toujours été une petite fille ultra sensible, ayant la larme très facile au point de me faire réellement du mal lorsque je décevais l’un de mes parents…

Après, ou s’arrête le trait de caractère réel et ou commence la bipolarité je n’en sais rien…
En tout cas elle n’a rien du arranger !

Je comprends aujourd’hui que ma personnalité, mes traits de caractère, mes failles, mes faiblesses, sont grandement dictée par cette maladie.

Ne pas supporter la hiérarchie, avoir l’impression d’être une rebelle, d’abord avec mes parents, puis avec les profs, puis avec mes supérieurs professionnels…

Les conflits familiaux, amicaux ou sentimentaux qui m’ont souvent amené à penser que je n’étais pas aimé, qu’on ne s’occupait jamais de moi (même si parfois j’ai quand même bien l’impression que c’était le cas). D’avoir cette impression d’être le vilain petit canard boiteux… Avoir ce besoin vital d’exister dans le regard des autres…

Les relations compliquées que j’ai toujours eus avec les hommes, me faisant passer souvent pour la victime quand j’étais souvent la « castratrice », la colérique et la fouteuse de merde… Ne pas supporter à la fois qu’on me colle trop ou paradoxalement qu’on s’éloigne trop… La peur de l’abandon, de l’infidélité, du mensonge, de la trahison (et tout autre sentiment d’insécurité que j’ai toujours mis sur le dos du fait que ma mère soit partie vivre avec un autre homme quand j’avais 11 ans).

Ces colères régulières que je reporte sur mon partenaire, souvent ou sur d’autres personnes autour de moi…

J’ai toujours considéré que j’étais une sorte de monstre avec un caractère à la con qui ne savait faire que du mal autour de moi, qui n’arrivait pas à tout comprendre et qui surtout était incomprise, hors du commun… Ce maque énorme de confiance en moi, cette culpabilité omniprésente, cette peur de tout et de tout le monde, ce stress et cette angoisse au fond du ventre pour tout et pour rien…

Serai ce la maladie qui m’a rendu comme tel ? Ou une réelle personnalité vraiment à la con ?

Egalement ce plaisir d’écrire et au fil des années un véritable besoin, cette facilité de le faire, de pouvoir exprimer tout ce que j’exprime (je tiens un blog depuis 4 ans), cette écriture qui m’apaise et me fait un bien énorme, comme un exutoire …

Cette intuition également, que je lis souvent dans vos messages, qui nous fait ressentir les choses plus fortement que n’importe qui d’autre…

Ou s’arrête la véritable personnalité et on commence la maladie ?
Si je n’étais pas bipolaire, serai je tout cela ?

Est-ce que tout ce que je suis est dictée par notre maladie ?

Avez-vous tous ces « symptômes » ?  Comment les vivez-vous ?

Connaissez-vous tout cela vous aussi ?
Comment savoir ce qui a déclenché la bipolarité ?

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Commentaires
B
Bonjour Natacha et merci de ton commentaire<br /> <br /> Tout d'abord, sache que je consulte un psy depuis une dizaine d'années donc une qui me suit chaque semaine depuis 4 ans.<br /> On ne peut pas déterminer la cause de la maladie, mais l'important est de savoir la gérer.<br /> Je me sous-estime effectivement et je manque beaucoup de confiance en moi, mais je sais que je ne suis pas responsable de ma maladie. Contrairement à toi je n'ai jamais fais de tentative de suicide, je n'y ai même jamais pensé, je suis dans une forme de bipolarité relativement légère.<br /> J'ai eu un traitement lithium durant 4 ans qui a certes stabilisé un peu ma bipolarité, mais qui m'a totalement "endormie".<br /> Suite à des problème cardiaque, j'ai été obligé d'arrêter le théralite et depuis (ça fait presque un an) je n'ai pas eu de grosse crise euphorique ou dépressive, et finalement, en tout cas pour l'instant, je m'en sors plutot bien.<br /> Ma psy me dit que j'ai une forme très légère de la bipolarité par rapport a certains, je suppose que je dois m'en réjouir.<br /> <br /> Je pense que je vis "normalement" avec des hauts et des bas, mais finalement comme tout le monde. Ma barrière, c'est ma psy, lorsque je déprime un peu, elle me rassure, elle m'explique que j'ai le droit aussi d'avoir des sensations, que je ne peux pas toujours bien aller et en général ça ne dure pas très longtemps.<br /> <br /> Merci en tout cas de ton commentaire ;)<br /> Bon courage à toi et ne fais plus de tentative de suicide, la vie vaut le coup d'être vécu comme tu dis, le soleil brille après chaque averse, il suffit juste de la laisser passer, d'accepter d'aller mal et d'attendre des jours meilleurs.
M
bonjour je m appelle natacha et je suis bipolaire depuis 2004 ils ne peuvent pas determiner la cause de la maladie j ai fait 4 ts dont une la semaine derniere dans ton recit tu dit que tu es con tu te sous estime ce n est pas de ta faute si tu es malade mais je pense que tu n a pas vu de personne concerner comme un psy qui te fera un test et qui te donnera un traitement pour stabiliser ton humeur il faut parfois des annees pour trouver le bon dosage essaye de ne pas tout croire sur le net franchement ta vie vaut le coup d etre vecu et si tu ne fait rien un jour tes enfants t en voudrons de ta personnalite changeante crois mon experience maintenant je me suis pas soignee a temps et maintenant je ne peus plus travailler je n ai plus d amie et il m est tres difficile parfois impossible d aller dans les magasins alors prend toi en main tu te sentira largement mieux si tu as envie de parler tu as mon email n hesite pas aline.85@hotmail.fr je serai la a ton ecoute bon courage bisous autre chose la famille c est tres important si tu vas chez le psy demande des docs et discute en avec ta famille et tu verra le changement nous avons besoin beaucoup d entourage de la famille
Journal d'une bipolaire
  • Vivre avec une bipolarité au jour le jour... Avancer pas à pas, en tatonnant, en tombant, se relevant... Essayant de comprendre, d'anticiper, de mieux vivre cette maladie, de l'accepter, de ne plus en avoir peur, de ne plus en avoir honte...
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