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Journal d'une bipolaire

2 novembre 2010

Phase haute

Depuis quelques jours je me sens dans la phase haute de la maladie…

Je ne déprime plus, ou en tout cas beaucoup moins, je suis moins triste, je pleure moins facilement et j’ai plus envie de faire plein de choses…
Par contre du coup, je suis agacée pour un rien, je me met facilement en colère et j’ai toujours tout un tas de truc à dire sur tout et n’importe quoi… Mon mec et mes gosses morflent parce que c’est eux qui font l’effet de ma mauvaise humeur.

Je me rends compte que mes phases de déprime me rendent déprimée certes, mais relativement sociable, plus « sage », je passe de nombreux jours sans m’énerver ou être contrariée, en étant calme, mais triste…
Par contre mes phases d’euphorie ou je vais bien dans ma tête ou je me sens bien ou j’ai envie de voir beaucoup de monde, de sortir, de me faire de nouveaux amis, ou j’ai des projets plein la tête, je deviens imbuvable, infernale, une véritable peste.

Dans un cas je suis mal pour moi mais bien pour les autres et dans l’autre, c’est l’inverse, je me sens bien mais je deviens infernale…

Alors quoi faire ??

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20 octobre 2010

COLERE

Quand je vois le nombre de personne qui en ce moment me gonflent, contre qui je suis très énervée et qui me mettent en colère, je me dis qu’ils n’ont pas préparé une guerre contre moi, mais que je dois être dans une phase susceptible-agacée-irritée-colérique !! Mais comment m'en sortir ?

Une copine, que je croyais amie, hier soir qui m’a énervé… Raconter toute l’histoire serait trop longue, mais elle abuse de ma patience depuis des lustres et hier soir j’ai fini par lui mettre les points sur les i. Résultat, elle fait la gueule (ceci dit je n’ai pas été très diplomate, je ne le suis jamais et encore moins patiente) mais mes reproches étaient fondés et elle le sait.
J’ai voulu faire un pas vers elle en lui envoyant un message sms sur son portable aujourd’hui pour lui souhaiter une fête, elle n’a pas pris la peine de répondre.

Ce matin c’est ma mère qui a débordé, j’ai toujours l’impression d’être le vilain petit canard avec elle. Je la vois très peu et mes enfants se plaignent de ne jamais voir Mamie, elle le sait ! Hier elle est venue passer la journée chez ma sœur qui habite à 10 mn de chez moi, elle n’a même pas fais un petit détour pour embrasser ses petits enfants !
Trop de bouchon, pas assez d’essence, manque de temps… Tout un tas d’excuses aussi grosses les unes que les autres qui n’en sont réellement pas. Elle n’avait pas envie de venir et je ne sais même pas si ça lui a traversé seulement l’esprit !

J’ai mis un terme très rapidement à la conversation téléphonique quand j’ai senti l’énervement monter en moi quand elle a commencé à faire son éternel monologue de tout ce qu’elle avait à faire, de ses problèmes… Elle a tendance à oublier que je ne suis ni sa psy, ni sa copine !
Je n’ai pas envie de perdre de l’énergie avec elle qui ne s’intéresse de toute façon pas à moi (elle n’a même pas demandé si on allait bien les enfants et moi).
Je pense que je vais mettre des distances entre tous ces gens qui polluent mon moral et mon équilibre, je suis déjà fragile et je n’ai pas encore trouvé comment arriver à vivre et à m’équilibrer face à tout cela…

Des suggestions ?

19 octobre 2010

Ma maladie

Au fil des jours je la découvre, j’apprends à l’accepter… Je me rends compte que discuter avec des personnes qui souffrent des mêmes maux que moi me fait du bien. Ça me permet aussi d’en parler moi qui en parle si peu autour de moi.
J’apprends par l’expérience d’autres bipolaires et je tente, de mon côté, à aider, écouter, conseiller, donner de mon expérience… Même si parfois je me sens maladroite, je ne sais pas quoi dire, comment réconforter…

Mais comment aider lorsqu’on sait qu’en cas de crise, rien ne marche ?

Nous vivons tous notre bipolarité très différemment, nous avons tous des degrés de la maladie plus ou moins élevés, tous nos failles, nos doutes, nos moments noirs…
Mais nous ne sommes plus seuls…
En tout cas plus seuls à souffrir de bipolarité.

J’espère arriver à trouver comment vivre sereinement, anticiper les moments de crises ou je vais sombrer dans la déprime et trouver peut être le « remède » (pas d’un point de vu médical) qui m’aidera à garder la tête hors de l’eau, quoi qu’il arrive.

18 octobre 2010

ANXIETE

Je n'ai pas réellement de "trucs" pour gérer mon anxiété qui est très grande chez moi.

Il m'arrive de "psychoter" sur des événements "normaux" pour un rien, m'angoisser pour l'un de mes enfants qui a une minute de retard sur son horaire habituel de retour à la maison (ou tout autre événement aussi anodin), je m'inquiète, je panique, je stresse, j'ai une boule dans le ventre, j'ai parfois même des sueurs froides et des tremblements...

Je n'ai jamais trouvé une réelle solution pour essayer de relativiser, de me calmer, de m'apaiser...

Ecrire me fait beaucoup de bien mais ça aide plus à évacuer une colère qu'une anxiété, même si ça apaise un peu tout de même...

Souvent les larmes m'apaisent... Voir mon enfant finalement arriver fait retomber toute l'anxiété, me soulage et l'émotion provoque souvent des larmes libératrices.
Mais pas toujours…
L’été dernier, lorsqu’ils sont partis un mois chez leur père et que j’ai su que je n’allais pas les voir durant toute cette période, j’avais une anxiété perpétuelle en moi qui n’a été calmé qu’a leur retour…

Chaque séparation avec eux de plus de quelques jours engendre une énorme angoisse, je suis attachée à eu d’une façon intense et j’ai du mal à les « lâcher »…

Cela fait il aussi parti de la bipolarité ?

J'ai lu sur le net qu'on pouvait faire baisser l'anxiété et le stress grâce à la respiration, mais personnellement je n'arrive pas à me l'appliquer à moi même.

Alors si vous avez des trucs, des astuces, des « remèdes miracles » ou une formule magique pour désamorcer les angoisses… je prends !!

17 octobre 2010

COMPRENDRE

En découvrant la bipolarité au fil de mes lectures, je me rends compte à quel point la maladie influence mon quotidien…

Je ne sais pas depuis quand je suis bipolaire, j’en ai déduis que le choc psychologique et  émotionnel que j’ai eu lors du divorce de mes parents en était peut être la cause, j’avais 10 ou 11 ans, mais certains « symptômes » sont apparus avant.

J’ai toujours été une petite fille ultra sensible, ayant la larme très facile au point de me faire réellement du mal lorsque je décevais l’un de mes parents…

Après, ou s’arrête le trait de caractère réel et ou commence la bipolarité je n’en sais rien…
En tout cas elle n’a rien du arranger !

Je comprends aujourd’hui que ma personnalité, mes traits de caractère, mes failles, mes faiblesses, sont grandement dictée par cette maladie.

Ne pas supporter la hiérarchie, avoir l’impression d’être une rebelle, d’abord avec mes parents, puis avec les profs, puis avec mes supérieurs professionnels…

Les conflits familiaux, amicaux ou sentimentaux qui m’ont souvent amené à penser que je n’étais pas aimé, qu’on ne s’occupait jamais de moi (même si parfois j’ai quand même bien l’impression que c’était le cas). D’avoir cette impression d’être le vilain petit canard boiteux… Avoir ce besoin vital d’exister dans le regard des autres…

Les relations compliquées que j’ai toujours eus avec les hommes, me faisant passer souvent pour la victime quand j’étais souvent la « castratrice », la colérique et la fouteuse de merde… Ne pas supporter à la fois qu’on me colle trop ou paradoxalement qu’on s’éloigne trop… La peur de l’abandon, de l’infidélité, du mensonge, de la trahison (et tout autre sentiment d’insécurité que j’ai toujours mis sur le dos du fait que ma mère soit partie vivre avec un autre homme quand j’avais 11 ans).

Ces colères régulières que je reporte sur mon partenaire, souvent ou sur d’autres personnes autour de moi…

J’ai toujours considéré que j’étais une sorte de monstre avec un caractère à la con qui ne savait faire que du mal autour de moi, qui n’arrivait pas à tout comprendre et qui surtout était incomprise, hors du commun… Ce maque énorme de confiance en moi, cette culpabilité omniprésente, cette peur de tout et de tout le monde, ce stress et cette angoisse au fond du ventre pour tout et pour rien…

Serai ce la maladie qui m’a rendu comme tel ? Ou une réelle personnalité vraiment à la con ?

Egalement ce plaisir d’écrire et au fil des années un véritable besoin, cette facilité de le faire, de pouvoir exprimer tout ce que j’exprime (je tiens un blog depuis 4 ans), cette écriture qui m’apaise et me fait un bien énorme, comme un exutoire …

Cette intuition également, que je lis souvent dans vos messages, qui nous fait ressentir les choses plus fortement que n’importe qui d’autre…

Ou s’arrête la véritable personnalité et on commence la maladie ?
Si je n’étais pas bipolaire, serai je tout cela ?

Est-ce que tout ce que je suis est dictée par notre maladie ?

Avez-vous tous ces « symptômes » ?  Comment les vivez-vous ?

Connaissez-vous tout cela vous aussi ?
Comment savoir ce qui a déclenché la bipolarité ?

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15 octobre 2010

EPONGE

Comment arriver à vivre sa vie sans « pleurnicher » ?

Sans cette « sensiblerie » causée et aiguisée par la bipolarité ?

Cette sensibilité si exacerbée, si intense, si présente, si forte… Et qui me bouffe de l’intérieur…

Chaque émotion, je la reçois au centuple…
Quand vous avez les yeux humides parce qu’émus, moi je suis déjà en larmes sujette parfois même à des sanglots.
Lorsque quelqu’un souffre, physiquement ou moralement, j’ai réellement mal pour lui, une douleur lourde et sourde au fond du ventre…
Un rien m’émeut, me transporte, me fait pleurer…

Une dispute me bouleverse…
Une larme en fait couler dix dans mes yeux…
L’excessivité d’une vie que je n’ai pas choisie…
L’impression d’être un buvard, de prendre les émotions de chacun, de soulager leurs maux en les prenants pour moi, leur tristesse, leur colère, leur plainte…
Et je n’arrive pas à me préserver, me protéger, m’éloigner et surtout à prendre les choses avec recul…
Je ne maitrise pas cela et je sais que je ne le maitriserai jamais, certains sont attendris, d’autres agacés, d’autres encore indifférents… Mais pour ma part je me sens parfois « handicapée »…

Je ne sais pas regarder un film ou une émission, lire un livre, un texte, écouter une musique…. Qui auront une connotation un peu triste sans faire monter en moi une émotion intense qui finira dans des larmes baignant mon visage.

Avec l’âge on arrive à accepter, à se dire qu’il faut bien vivre avec… Mais parfois j’ai l’impression de passer mon temps à pleurer…

14 octobre 2010

FRAGILE

Je me sens fragile, prête à trébucher et à tomber. J’ai conscience que j’ai une épée de Damoclès au dessus de la tête, que j’ai perdu mes barrières en arrêtant le théralite et qu’il faut que je sois vigilante.

Il y a des jours ou je me sens mieux que d’autres, des moments ou j’ai envie de sortir, de voir du monde, sans doute parce que je sais que ça m’aide beaucoup et que le soir en rentrant je me sentirai bien..
Mais à d’autres moments je me terrerai dans mon terrier sans sortir et sans voir personne. J’ai conscience que ça n’est pas bon pour moi, mais je n’arrive pas à lutter contre cette « hibernation ». Pourtant je prends sur moi, je me force à aller de l’avant, à m’entourer de gens avec qui je peux discuter ou rire.

J’ai cette force qui m’aide tout de même à ne pas sombrer complètement et à garder les pieds sur terre…

Est-ce parce que la maladie est faible chez moi ?
Ou parce que j’ai deux enfants qui comptent sur moi et que malgré tout, ceux sont eux ma priorité ?

Est-ce tout simplement mon caractère ? Mon tempérament ?

Hier j’ai vu ma psy, je lui ai demandé dans quelle catégorie de bipolaire je me trouvais, j’aimerai savoir à quel stade je suis de la maladie.

Elle a répondu qu’elle refusait de me mettre dans une « boite », que j’étais bipolaire. Point. Elle a ajouté que j’avais une forme relativement légère de cette maladie par rapport à certaines personnes qu’elle suivait.

Je n’ai jamais fais de tentative de suicide, je n’y ai même jamais pensé, je n’ai jamais été interné ou hospitalisé suite à une trop grande dépression, je ne me suis jamais mutilée, droguée ou pris de l’alcool en dehors d’un apéro ou d’un verre de vin de temps en temps. Je n’ai jamais eu des épisodes délirants ou j’entends des voix ou vois des choses qui n’existent pas…
Je ne connais pas la liste de ce que peut provoquer la bipolarité…

Je suis simplement quelqu’un qui souffre d’un mal être profond depuis sans doute l’enfance, qui arrive de temps en temps à sortir la tête de l’eau mais qui replonge facilement.

Quelqu’un d’angoissée et de stressée perpétuellement…
Avec une hyper sensibilité exacerbée et à fleur de peau…
Quelqu’un d’excessif dans tout…
Quelqu’un qui n’arrive pas à être heureux, à se sentir bien, à se dire que la vie est belle.

Je sais qu’il va falloir que je vive avec le restant de ma vie, je sais aussi que je suis fragile et que je peux basculer d’un moment à l’autre sans préméditation…

13 octobre 2010

THERALITHE

Au début j’ai pensé que c’était juste une dépression parce que je me sentais mal dans mon couple, mal dans ma vie de mère au foyer qui ne sortait pas beaucoup…
Et puis les mois ont passé, les années…
Je me suis inquiétée de savoir combien de fois cette dépression allait rechuter, quand j’allais enfin m’en sortir, aujourd’hui je sais que je n’en sortirai jamais !

J’ai vu plusieurs psy, j’ai eu plusieurs traitement anti dépresseur, anxiolytique et un peu plus tard, on m’a mise sous théralite, régulateur d’humeur a base de lithium, mais je ne savais toujours pas que j’étais une bipolaire.

Durant les 4 années où j’ai pris le théralite, ma bipolarité s’est stabilisée. Beaucoup moins de « dépression pure et dure » mais toujours un mal être persistant avec des périodes de déprime suivant les aléas.
Mais plus du tout de pic positif non plus… Comme si on me volait ma vie, mes sensations, mes gros maux aussi, certes, mais une vie finalement très plate.
On m’a expliqué que c’était le prix à payer pour ne pas rechuter, ne pas aller super bien pour éviter d’aller super mal.
J’ai accepté le deal, comme une bonne élève et j’ai pris scrupuleusement mes médicaments qu’on m’avait annoncé devoir prendre certainement toute ma vie !

Il m’arrivait d’oublier ma dose entière et je sentais le mal revenir, alors les jours suivants je reprenais mes médicaments jusqu’à les oublier une fois suivante… Grace à cela je me suis effectivement rendu compte que le théralite était une sorte de barrière qui me permettait d’être protégé.
Oui je n’avais plus piqué un fou rire depuis 4 ans, je n’avais plus de sensation, plus l’impression de savoir ce que ça voulait dire aimer un homme, tomber amoureuse, m’amuser, rire, me sentir vraiment bien… Mais en échange, les idées noires me foutaient un peu la paix, elles étaient la certes, toujours présentes, mais elles me laissaient un peu de répits.

Il y a un mois, j’ai du arrêter le théralite incompatible avec un traitement cardiaque dont j’ai vitalement besoin… Il a fallut que je choisisse entre soigner ma tête ou soigner mon cœur… Ce dernier me parait plus important dans l’absolue et j’espère pouvoir reprendre le théralite quand le cœur ira mieux.
J’ai perdu mes barrières et je sens le mal revenir, même si je le chasse de ton mon être dès que j’arrive à en trouver l’énergie. Mais il est là, tout prêt, je le sens, je le sais.
J’ai peur de replonger, même si je sais que les anti dépresseur peuvent être une « solution » provisoire (je n’en ai plus pris depuis 4 ans, depuis que j’étais sous théralite), peur que mon état s’aggrave et que ce mal être que je traine depuis des années s’accentue !

Je suis avide de trouver des solutions, peut être une hygiène de vie qui pourrait m’aider à traverser ce tunnel que je perçois déjà comme très sombre.
Je veux m’en sortir, je ne veux pas sombrer…

13 octobre 2010

ORIGINES

Je ne sais pas quand ma maladie a commencé, je ne sais pas non plus de quoi elle est venue…
Suis-je née avec ?
J’ai appris que c’était héréditaire, mais je ne sais pas si quelqu’un de ma famille est atteint de ce même mal et le sujet semble tellement tabou que je n’ai pas envie de demander…
Et puis finalement c’est pareil, que je sois la seule ou non, le problème ne change pas.

Un choc émotionnel (il y en a eut tellement) a pu aussi déclencher cela.

Je me sens mal depuis tellement longtemps que finalement je ne sais pas de quand c’est parti.
A l’adolescence je me sentais pas bien, à ma place nulle part dans une famille déchirée qui refaisait sa vie chacun de son côté sans que je ne sache vraiment à laquelle j’appartenais.
J’ai mis ça sur le compte de l’adolescence, l’âge ingrat dont on m’accusait… Cela finirait par passer…

Un mariage et deux enfants plus tard ça n’allait finalement pas mieux… Beaucoup de bas avec très peu de hauts, ces bas que j’ai subi et supporté sans comprendre ce qui m’arrivait, sans jamais avoir personne qui m’épaule ou me comprenne.

Lors d’un rendez vous médical chez le généraliste, il a décelé la tristesse dans mon regard et a mis le doigt là ou ça fait mal… Très mal…

J’étais en dépression !

Anti dépresseur, psychiatre… C’était il y a presque 10 ans.

13 octobre 2010

HONTE

Je parle très rarement de ma maladie autour de moi, j’en ai honte, et j’ai du mal à l’assumer. Je sais aussi qu’elle est mal perçue autour de moi.

Une partie de ma famille estime que je n’ai qu’à me mettre un bon coup de pied aux fesses pour avancer au lieu de pleurnicher sur mon triste sort.
De trouver du boulot aussi, si je ne vais pas bien c’est parce que je reste enfermée « entre quatre murs », ça ne m’aide pas et à les entendre, retrouver du travail sera la solution à tous mes soucis.

Lors de mes différents épisodes de dépression, j’ai été « jugé » comme faible, pas assez forte et trop « végétative ».

Je me suis donc fermée en menant mon combat toute seule pour éviter de souffrir des remarques des autres.

Remarque d’un père jamais satisfait de ce que je suis avec des remarques et des jugements qui enfoncent le clou à chaque fois un peu plus loin.

Mon conjoint est au courant de la maladie, il est un peu dépassé parce qu’il ne la connait pas et il est très maladroit. Je pense qu’il veut m’aider mais ne sait pas comment s’y prendre. Ce n’est pas quelqu’un de très solide, ni de très « attentionné ».
Je pense qu’il subit mes sautes d’humeur, mes larmes ou mes reproches sans savoir quoi faire.

Je n’ai jamais évoqué ma maladie avec mes enfants, aurait il fallut que je sache moi-même pour expliquer et à leur âge (11 et 12 ans) je ne sais pas comment je pourrai expliquer ou dire que je suis malade sans les inquiéter.
Est-ce vraiment important de mettre un nom sur mon mal être pour eux qui finalement m’ont toujours connu cyclique ?

Très peu de mes amis sont au courant de ma bipolarité.
Oui j’en ai honte, je le reconnais et j’ai peur du regard des autres, peur qu’on me tourne le dos parce que dès que l’on parle de maniaco-dépression, les gens ont peur et vous jugent très vite dans la catégorie « fou ».
Je n’en parle donc pas, ou très peu… De toute façon en parler, ça ne me fera pas avancer plus vite.

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Journal d'une bipolaire
  • Vivre avec une bipolarité au jour le jour... Avancer pas à pas, en tatonnant, en tombant, se relevant... Essayant de comprendre, d'anticiper, de mieux vivre cette maladie, de l'accepter, de ne plus en avoir peur, de ne plus en avoir honte...
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